Sonnet métaphysique
–Sublime écrit de la pensée; tu es l’étang
Où parmi l’essence divine, la nature
Se sait Sagesse, où la dernière signature
T’as donné la jeunesse et l’espoir d’un instant
Que tu dois dessiner. Le revers inquiétant
De la Philosophie (le plaisir d’Épicure,
De Socrate la fille !) fait de toi sa doublure…
–Qu’on aime te penser, toi, le seul: l’étant !
Puisque tout est par toi l’effet inessentiel
De Celui qu’on voit travailler dans le ciel,
Qu’au seul esprit, l’éternité de ton épreuve
A tiré son sujet sur le tableau du monde,
Que César est César en franchissant ce fleuve !…
–Que tu sois Création, et ce… chaque seconde !