De l’ailleurs
De l’ailleurs
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Sans doute faut-il aller au-delà de cette étrange période,
De ces ruelles ensommeillées qu’on arpente encore et encore,
De ces cafés qu’on boit tièdes dans l’agitation du petit jour,
Du froid qui saisit les pensées et lie les mains,
De ces petits pas feutrés sur le rebord des trottoirs
Ces clochers, bleus de nuit,
Ces visages qu’on abandonne à la brume
Errer encore et encore,
Dans ce flou qui insurge à la rencontre
Et parfois il reste,
Cette amertume scellée au fond de la gorge
De cette curiosité de l’ailleurs, laissée là, pendante, grandissante ..
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Il faut mettre des mots sur cette joie sourde,
Sur cette liberté fiévreuse qui habite,
Se dire que l’on pourrait très bien se contenter de cette tranquillité – substitut du bonheur
De l’ivresse du manque, de la nostalgie,
Prêter à cet inconnu présent toutes les vertus du temps,
De ce bonheur qui a l’amertume des adieux,
Qu’on essuie dans la nuit sur l’oreiller
Des appétences qu’on délaisse
Celle des choses complexes, qu’on apprend, qu’on sait par cœur
Désir d’une éternité d’instantanés, Sans promesses,
De lendemains de velours,
De ces soleils qui vous pétrissent les viscères.
Envoyé: 12:24 Thu, 14 March 2024 by : Chevrier Priscille-Marie age : 26