Embarrassé. Les bras mous. Mots tout flous.
Le trac m’embrasse, je rétracte, du tac au tac ? Pas du tout
Vu par tous ces yeux, nerveux, je veux juste disparaitre
Ils ne disent pas, être artiste c’est pour quiconque
Mais me voilà sur cette voie-là , ce voile-ci de honte inonde
Mon monde. Je vois double, ma voix trouble et je perds
Le fil longue pause rouge. Je ne sais plus lire, je pense que je délire
Faut que je me ressaisisse, je suis sur scène quand même, j’y étais sur une dizaine
Avant ça. J’avançai d’un pas. Et je me dis : au moins je ne recule pas.
Franchement, le public a l’air sympa. Pas besoin de stresser, chill.
Ça passe. Sans audace, mais je surpasse ma voix basse qui m’agace,
Sans qu’elle me dépasse. Efficace. En soi, y a rien de spécial,
Ma foi. Je parle et on m’écoute. Et, coûte que coûte, je reste sur ma vague,
Pas besoin que je divague. Pas besoin de dix versions pour faire diversion.
Je parle et on m’écoute. Allez on reste serein et on passe au refrain.
Je parle et on m’écoute. Vous m’écoutez ? oui Ça me rend heureux,
J’étais peureux que non. Mais bon, reprenons. Je me sens mieux,
Vu par tous ces yeux. Je parle et on m’écoute.
Ça commence à rouler, comme je voulais, je vous le dis. Je vous le lis comme
Je l'ai appris hier à minuit sur mon lit et aujourd’hui à midi. Bref, je parle et on m’écoute.
On est sur cette épopée poétique, ma peur évoquée, c’était pathétique
Maintenant, il est l’heure de leur montrer mon trait de caractère, le trait
Avec lequel j’écris ces caractères. J’enterre le trac, et j’offre un spectacle
Digne de ce nom. Faut qu’on confonde mon nom Camal avec pas mal. Pas normal et même phénoménal. À toujours dans les annales et dans le journal de demain. De deux mains je tiens mon courage. Car,
Je parle et on m'écoute.
Je parle et on m'écoute.
Je parle et on m'écoute.