J’appuie sur l’interrupteur. La lumière
Emplit la pièce entière, prisonnière
Eclairant, mon poème, mes strophes, mes vers.
La tête baissée, les lanternes sont alignées
Dans l’allée. Elles fixent les passants et oublient
De remonter la tête. En face ou à côté
Elles trouveraient des poteaux, des amitiés.
Les phares des voitures observent le monde
Le monde présenté par leur conducteur
Liberté obscure, ils ne pourront la connaitre
Pourtant fières de pouvoir émettre des ondes
Indispensables aux festivités, les guirlandes
Se sentent importantes. Elles étendent
Leur fils dans la pièce entière, pourtant
Ont oublié que ce n’est qu’une fois par an
Aspirant à devenir grand, le feu
Risque l’extinction à tout moment
Liberté passionnelle, son unique vœu
Se souvenir de sa lumière à tout temps
Le soleil se lève. Sa lumière
Emplit la pièce entière et me libère
De mon poème, mes strophes, mes vers.