Il faut que j’avoue quelque chose, à vous et surtout à moi
En soi, on le fait tous parfois. Toutefois, on le fait en urgence
Pour protéger, retarder, déguiser. Autrefois, on me disait
« Camal, il ne faut pas mentir ! » Normal, il vaut pas mal dire
La vérité. Mais la sévérité de la vérité surpasse des fois la sincérité
Désirée de moi. Je mentais, je mens, je mentirai. D’un moment
A l’autre, l’obligation est devenue habitude. Maintenant, j’ai l’aptitude de mentir
A moi-même. Je me mens et me malmène. Pourquoi ? A moi ? En vain,
Je me convainc d’une fausse réalité, il faut réaliser, s’imaginer la mentalité
Pour se manipuler à tel point. Ça va si loin, que j’en ai le besoin, même si ça
Empire ma vie. L’envie de mentir, comme une drogue, vogue sur mes
Pensées. Comme récompensé d’avoir tordu la réalité, j’apprécie la dualité
Que j’ai inventé. Je mentais, je mens je mentirai. Je m’en tirais toujours d’affaire,
Y’a rien à y faire. C’est idiot, mais il me le faut. Toujours plus, un opus de fiction
Pour nourrir mon addiction, sans restriction je mens avec conviction, détails dans
Les descriptions, un tel travail d’imagination dans l’illusion. La décision d’avouer
Ce tort me tord l’esprit. Mépris et incompris, je suis conquis par le conflit entre
Vanité et vérité. J’ai évité la fidélité. J’ai mérité la calamité de honte devant tout le monde.
Je mentais, je mens, je mentirai plus jamais. C’est pas vrai, mais j’essaierai.