Elle n'arrêtait pas de penser
Que cette fille respirait trop,
Et que ses poumons si gros
D'air inutile prenaient
Toute la place du café.
Non, mais vraiment !
C'est ridicule, pensa-t-elle,
« Il y a vraiment de ces gens
qui vivent trop,
et qui devraient apprendre
à vivre un peu moins. »
Pourquoi se trouver dans ce café, déjà ?
Ne lui suffisait-il donc pas
De prendre tout l'air ?
Devait-elle aussi prendre
Toutes les boissons à elle ?
Et puis quoi encore ?
Elle voyait sa silhouette, pâle,
Se dessiner dans le reflet du bar,
Et sans finir son verre,
Elle alla la voir
Et la frappa jusqu'à ce que
Le verre se brise en mille étincelles.