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Depoorter Céline

Ma maladie d'amour à moi

Ma maladie d'amour à moi 

Je dois admettre que je ne saurais même pas clairement définir ma maladie d'amour, mais dieu qu'est ce qu'elle est réelle et présente en moi. 
Celle qui vous fait vous abandonner, vous faire dépendre du bonheur de l'autre, de chacun de ses changemens aussi petit soit-il. Il parait que cela fait parti de mon hyper sensibilité, de ressentir chaque chose plus intensément que les autres, de se questionner sans arrêt et de se remettre en cause à chaque occasion. Si vous saviez à quel point cela peut torturer l'esprit et nous faire douter de tout à chaque instant. 
 
Je vous dirai bien qu'à la base je suis une personne avec un fort caractère et qui ne se laisse pas marcher dessus et avec de fortes convictions. Pourtant, dès que l'amour frappe à ma porte, il n'y a plus rien de tout ça, un néant, tout tombe. Je ne vie que pour la personne que j'aime, je me laisse happer par ce sentiment qui est pour moi un des plus beau au monde. Oh oui, je suis une amoureuse de l'amour et je l'idéalise tellement fort qu'il me bouleverse, me transperce, et la chute n'en est que plus douloureuse à la fin. 
 
D'où vient se besoin d'amour si important qu'il m'en parait presque même vital ? Je ne saurais même pas vous le dire. D'où vient ce vide ? Pourquoi ne se remplit-il donc jamais ? Pourquoi me lancer dans une relation qui, au fond, je sais n'est pas bonne pour moi, juste pour me sentir aimée par un homme ? Si seulement j'en avais les réponses... Si seulement vous saviez à quel point cela m'est douloureux. 
 
Dans les moments les plus sombres, car oui, je n'ai pas honte de dire qu'il y en a, je n'ai plus envie de me battre contre cette hyper sensibilité, cette dépendance affective et cette peur de l'abandon. Ces sentiments là se transforment en angoisses constantes, en réflexions constantes, un cerveau qui tourne en rond h24 et qu'on aurait envie de débrancher pour ne plus subir. Vous savez, c'est dur et je ne dis pas cela pour que l'on me plaigne loin de la, mais comprenez bien que ces sentiments font partis des plus durs à surmonter. Ils font partis intégrante de ma vie, ils prennent énormément de place, et les combattre est fatiguant, usant. 
Malgré ça, dans ces moments les plus sombres, je vous dirai que pourtant je ne me suis jamais sentie aussi vivante, aussi paradoxal que cela puisse paraître. On sent son coeur souffir, s'emballer, ses muscles se tendre de plus en plus fort, sa respiration s'accélérer, son corps qui ne demande qu'à hurler tellement la douleur es forte. 
Je ne demande pas à ce qu'on me comprenne, je demande juste à ce que l'on m'écoute et qu'on se rende compte de ce qu'il se passe en moi, au plus profond. 
 
Dans ma tendre enfance, quelques souvenirs, vous dire si j'étais pleinement heureuse ? je ne saurais le dire mais il y a bien une chose dont je suis sure c'est que, de l'amour, oh ça oui j'en ai eu, peut-être même trop mais oui j'en ai eu. J'ai eu une éducation stricte certes mais que je ne regrette pour rien au monde car elle est le tronc de ce que je suis aujourd'hui. 
 
Vous me direz surement, "Céline regarde toutes ces personnes qui sont autour de toi et qui t'aiment". Oui, bien sur que je les vois mais c'est comme si cela n'était pas suffisant pour combler ce vide en moi, comme si je cherchais quelque chose qui me transperce, qui m'illumine de milles feux. 
Et en disant tout cela, je me demande pourquoi j'attends cela de quelqu'un, pourquoi il était comme si quelqu'un devais me sauver et que je serais comme incapable de me l'apporter à moi-même. Il est vrai que je n'ai pas confiance en moi, du moins mentalment, je n'arrive pas à accepter ces schémas qui me définissent, je me sens comme en dessous. 
 
Dans ma maladie d'amour, je donne tout, je suis prête à tout pour être aimée, quitte à m'en oublier complètement. J'ai l'impression que chaque histoire d'amour n'est qu'un éternel recommencement de mes peurs. Et pourtant, dieu sait que j'ai de l'espoir, des rêves, des projets pleins la tête quand je suis avec l'être que j'aime. Sans doute trop, trop vite, trop intensément. Et quand cela se termine, j'ai peur d'imaginer ma vie sans cette personne, j'ai l'impression que tout s'écroule, que tout devient plus platonique et livide. 
Recommencer à vivre seule, retourner aux endroits où nous allions à deux, re dormir seule, refaire tous mes projets de vie qui ont l'air tout d'un coup moroses. J'ai peur de la solitude, j'ai peur de lâcher cette personne en me demandant ce que je vais nien devenir sans tous ces projets et moments partagés. Pourquoi n'arrive dont-je pas à me contenter de moi-même ? 
 
Ma maladie d'amour je la déteste autant que je l'aime. Elle m'aura fait énormément souffir et j'en souffre d'ailleurs encore beaucoup mais pour autant elle me fait voir ce monde sous toutes ses facettes qu'elles soient claires ou sombres. J'ai de l'espoir croyez moi bien mais je suis juste fatiguée, car ressentir tout ce que je ressens ce n'est pas facile pour une jeune de mon âge. 
Mais j'ai confiance et ma maladie d'amour, un jour je la vaincrai car je sais que je mérite d'être comblée d'amour par une personne qui me respectera telle que je suis et qui ne remettra pas tout ce mélimélo de sentiments en moi. 
 
A toi ma maladie d'amour, celle qui m'en fait voir de toutes les couleurs mais qui me rends plus forte chaque jour. 
 



Envoyé: 15:28 Wed, 29 September 2021 par: Depoorter Céline