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Tahireddine Camal

Je mens

Il faut que j’avoue quelque chose, à vous et surtout à moi

En soi, on le fait tous parfois. Toutefois, on le fait en urgence

Pour protéger, retarder, déguiser. Autrefois, on me disait

« Camal, il ne faut pas mentir ! » Normal, il vaut pas mal dire

La vérité. Mais la sévérité de la vérité surpasse des fois la sincérité

Désirée de moi. Je mentais, je mens, je mentirai. D’un moment

A l’autre, l’obligation est devenue habitude. Maintenant, j’ai l’aptitude de mentir

A moi-même. Je me mens et me malmène. Pourquoi ? A moi ? En vain,

Je me convainc d’une fausse réalité, il faut réaliser, s’imaginer la mentalité

Pour se manipuler à tel point. Ça va si loin, que j’en ai le besoin, même si ça

Empire ma vie. L’envie de mentir, comme une drogue, vogue sur mes

Pensées. Comme récompensé d’avoir tordu la réalité, j’apprécie la dualité

Que j’ai inventé. Je mentais, je mens je mentirai. Je m’en tirais toujours d’affaire,

Y’a rien à y faire. C’est idiot, mais il me le faut. Toujours plus, un opus de fiction

Pour nourrir mon addiction, sans restriction je mens avec conviction, détails dans

Les descriptions, un tel travail d’imagination dans l’illusion. La décision d’avouer

Ce tort me tord l’esprit. Mépris et incompris, je suis conquis par le conflit entre

Vanité et vérité. J’ai évité la fidélité. J’ai mérité la calamité de honte devant tout le monde.

Je mentais, je mens, je mentirai plus jamais. C’est pas vrai, mais j’essaierai.




Envoyé: 23:32 Sat, 9 October 2021 par: Tahireddine Camal